Côte d’Ivoire, Abidjan, nous atterrissons à l’Aéroport International Félix Houphouët-Boigny, il fait aux alentours de 35°, nous sommes en jean, nous mourrons de chaud. Le policier présent dans la guérite de sécurité me demande mon passeport et ma carte d’embarquement. Après une très longue inspection, il me regarde fixement en faisant des mimiques avec ses sourcils et me dit “Ok c’est bon” .. Ahissa et Gifty, nos (futurs) mariés, nous attendaient déjà dans le hall de l’aéroport. Nous voila embarqués dans un road-trip inoubliable.
• Jour 1 : La densité de la circulation routière est une des choses qui m’a le plus frappé dans Abidjan, il y a énormément de voitures et de deux roues, le port du casque est à libre appréciation du “pilote”, oui du PILOTE, il faut être un pilote pour circuler là-bas … et rester en vie surtout [ RIRES ] et je crois qu’il n’y a aucune notion de priorité à droite ou autre. Il n’y a quasiment aucun marquage au sol bien que la Police de la Circulation soit omniprésente.
• Jour 2 : Après plus de 2h de retard et d’attente à la villa le matin, et une matinée de visite dans le quartier de Port-Bouet, notre ami Ahissa nous a amené en immersion dans le marché aux bêtes de Port-Bouët, une sorte d’abattoir artisanal se dresse à l’écart, à l’abri des regards. LÀ, niveau immersion on ne peut pas mieux faire, on est « traités » comme des Ivoiriens qui viennent acheter leur bestiaux. Un éleveur a voulu nous vendre et nous faire ramener en France “le mouton star” en Côte d’Ivoire, recherché pour la qualité de sa viande, j’ai nommé le Mouton Gambien. Nous avons eu droit à un laïus interminable de la part du « responsable vétérinaire » du site , qui nous a expliqué les règles de contrôle sanitaire des viandes, en employant des termes savants, dans ce contexte “spécial” d’odeurs très fortes, de détritus par centaines, de carcasses de divers bestiaux, d’animaux abattus à même une planche de bois maculant le sol de leur sang. Je vous passerai le visuel.
• Jour 3 : Nous sommes allés visiter le marché de Treich-ville. Sur la route, on s’est arrêté pour déguster du veau et du poulet choukouya, une sorte de cuisson au barbecue avec un mélange d’épices en poudre composé de Gingembre, paprika, piment etc.. qu’ils appellent le “KANKANKAN” , une merveille (pour ceux qui aiment la viande très grillée). Nous nous sommes ensuite arrêtés dans un petit « bouiboui » local où l’on a mangé à l’ivoirienne, avec les mains, un plat a base de Mérou frit, avec en accompagnement un mélange d’oignons et de tomates et d’attiéké. Revenons à notre marché, c’est un berceau de l’artisanat local, on y découvre des sculptures en bois, des bijoux en argent véritable quasiment pur, des chaises traditionnelles sculptées avec de minuscules détails qu’ils appellent “Chaise royale” ou “Chaise de notable” et tellement d’autres objets traditionnels de l’artisanat Africain. On se croirait dans le petit village Ivoirien que nous voyons dans le film “Les bronzés”. Et la encore, gentillesse et respect, à aucun moment nous ressentons la peur de nous retrouver seuls à cet endroit, un des vendeurs me confiait en rigolant qu’il préférait vendre ces objets à un prix élevé aux américains plutôt qu’aux français parce qu’il nous considère comme des “Frères”, il m’a fait un check amical et là … explosion de rire.
• Jour 4 : Nous partons pour Yamoussoukro (avec 1h30 de retard sur l’heure prévu) à bord d’un baka (c’est une sorte de petit camion aménagé en minibus), capitale politique de Côte d’Ivoire, pour visiter la Basilique de Yamoussoukro, plus grande basilique du monde construite par le 1er Président de la Cote d’Ivoire Felix Houffouët-Boigny. Sur notre route se dresse la fameuse “forêt du Banco”, lieu très humide, très dense de plus de 3400 hectares connue pour être le poumon vert de la Côte d’Ivoire, elle accueille beaucoup d’espèces différentes d’oiseaux et de singes mais elle abrite aussi beaucoup de bandits en tout genre qui viennent s’y réfugier car très difficile d’accès. L’histoire liée à cette basilique raconte que le Vatican avait interdit Mr Houffouët-Boigny de construire cette basilique avec un Dôme plus haut que le leur. Jalousie ? Peur ? Qu’à cela ne tienne, il l’a construite avec un dôme plus large que le leur. Qui a parlé de Défiance ? Le clergé a été “obligé” de reconnaître cette basilique comme leur appartenant pour ne pas qu’elle fasse trop d’ombre a celle connue dans le monde entier située dans la Cité du Vatican. En résumé, là-bas on voit des gens déambuler le long de l’autoroute, et parfois même la traverser (en toute sécurité), on boit du Coca-Cola en bouteille de verre, on voit des marchands le long des routes vendre des poches d’eau, des mouchoirs, des boissons.. On vit en détente, on vit dans la paix comme ils disent si bien.
J’ai appris quelques chose d’essentiel en Afrique, quelque chose que même les Ivoiriens m’ont confirmé timidement : L’IVOIRIEN N’EST JAMAIS À L’HEURE !!! ENFIN SI, A L’HEURE AFRICAINE. Je vous laisse découvrir notre Raod-Trip sur le continent Africain et je vous invite a suivre le lien pour visionner la journée D-day d’Ahissa & Gifty.